jeudi 14 septembre 2017

Jeudi 14 septembre

Nous célébrons la fête de la Croix glorieuse, si chère à l’Ordre. Dans la salle aménagée pour l’Eucharistie, la reproduction du Crucifix de San Damiano est mise en valeur et exposée à notre prière : à Laudes, l’hymne grégorienne Vexilla regis entraîne toutes les voix et unifie les cœurs. 

Au début de la reprise en séance plénière, Mère Rebekka souhaite une bonne fête à chacun et particulièrement aux communautés de Berryville, de Kurisumala, d’Illah et de Whitland   dédiées à la Sainte Croix. Nous félicitons Dom Guerric de la Trappe au jour de son anniversaire et nous souhaitons la bienvenue à Mère Geneviève-Marie de Campénéac, secrétaire de la commission d’aide.  Enfin, petit rappel pratique : c’est aujourd’hui le jour de la lessive !

Cette séance s’ouvre avec la conférence de Dom Etienne de Koutaba sur notre charisme au XXIè siècle. Après avoir souligné le travail effectué par l’Ordre qui a su tiré du neuf de l’ancien, donnant « la possibilité de boire à la source cistercienne avec des récipients culturels propres », il met de nouveau en tension la qualité contemplative de nos vies et la nécessaire médiation culturelle de notre expérience monastique. L’enjeu est de développer une liberté propre et créatrice à l’exemple de nos pères cisterciens : « Ils puisaient dans leur humanisme, la liberté de créer une sous-culture les préservant à la fois du refus passionné et de l’approbation idolâtrique de la culture de leur temps ». Dom Etienne lance alors une interpellation : « Et pourquoi l’Ordre ne créerait-il pas un espace et un programme académique de formation, et donc d’assimilation et de transmission intellectuelle cohérente de cette sous-culture, au lieu que cet effort reste plus ou moins marginal, régional ? » Sa vision sur l’Ordre est une vision de foi : « L’Ordre n’a pas l’avenir qu’il produirait en lui-même ; ce serait de la survie. L’avenir de l’Ordre est en son sein, dans le cœur des frères et sœurs qui se hissent à vivre le Mystère du Dieu vivant : c’est le Mystère de Jésus qui est l’avenir de l’Ordre ».

Les capitulants procèdent ensuite au vote de la personne assurant le lien avec les laïcs associés : c’est Dom Armand de Scourmont qui est élu. 

Nous écoutons ensuite les demandes d’autonomie de trois maisons de l’Ordre, occasion de rendre grâce pour la vie reçue et donnée : 


  • La demande d’autonomie du Prieuré simple de la communauté de Las Escalonias, fondée en 1985 par La Oliva au Sud de L’Espagne : elle est composée de 7 profès solennels, d’1 profès simple et de 2 novices : l’orangeraie et un service de buanderie pour un hôpital voisin est le gagne-pain de la communauté.
  • L’érection en Prieuré simple de la communauté de Boa Vista, fondation de Quilvo au Brésil  qui compte 8 professes solennelles. Les sœurs ont une chocolaterie.
  • L’érection de la communauté de Nasi Pani en Abbaye : Nasi Pani est une fondation de Vitorchiano en Tchèquie, qui date de 2007 ; les sœurs sont actuellement 25 dont 15 professes solennelles et il y a des vocations tchèques. 


La fin de la matinée et l’après-midi sont consacrés au travail en commission sur le Père immédiat et sur les rapports de maison.

Sr Annie de Laval, déléguée CNE.